Le saviez-vous ? Sur les routes françaises, 1 véhicule que vous croisez sur 3 appartient à une entreprise. Le vôtre aussi, peut-être, ou le prochain ? Avantage en nature par excellence, la « voiture de fonction » représente néanmoins une charge non-négligeable pour la société qui la finance. Charge qu’il est possible de faire baisser… Voici comment !

Le compteur sur lequel garder l’œil : le TCO

TCO ? Le Total Cost of Ownership (coût total de détention), est sur le papier tout simple. Il s’agit du montant total des frais engagés pour le véhicule que l’on détient. Mais sur le papier seulement, car calculer –et surtout prévoir- quel sera ce coût est bien plus compliqué qu’il y paraît. Car il n’y a en fait non pas un, mais trois TCO :
  • Le TCO « véhicule », qui regroupe les frais les plus évidents (achat, carburant, assurances, entretien…). Il représente 75% du « vrai » TCO
  • Le TCO « flotte », soit les frais administratifs de gestion du ou des véhicules (du temps passé, surtout), qui pèsent 5% du total
  • Le TCO « conducteur », qui correspond aux surcoûts occasionnés par le comportement du conducteur (surconsommation d’essence, usure, accidentologie…) et comptent donc pour 20% des frais totaux

Poste d’économie n°1 : le conducteur

Oui, le conducteur. Car son impact (négatif) sur les coûts dépasse en fait nettement les 20% qu’on lui attribue. D’après les experts de l’Observatoire du Véhicule d’Entreprise, le TCO conducteur peut aller jusqu’à majorer le total de 40%. C’est que des amendes aux primes d’assurance qui grimpent, en passant par ceux d’entretien qui flambent, quasiment tous les coûts d’un véhicule sont influencés par la façon de conduire. D’où la nécessité d’informer, et même de former ses conducteurs à l’éco-conduite.

Poste d’économie n°2 : la motorisation

Diesel ou essence ? Pendant longtemps, il n’y a pas eu débat. Des moteurs qui consomment moins, un prix au litre plus bas, et une fiscalité plus avantageuse : le diesel cumulait tous les atouts. Logique qu’il représente plus de 85% des véhicules d’entreprise… Mais les choses changent, et ces atouts sont moins nets. Si vous roulez moins de 15 000 km par an, l’essence devient compétitive. Et le sera encore plus lorsque les fiscalités seront alignées.

Poste d’économie n°3 : le mode de financement

Les PME achètent (à 35% comptant et 26% à crédit), les grandes entreprises louent leurs véhicules (16% avec option d’achat et surtout 61% en longue durée). La taille n’a pourtant pas grand-chose à voir là-dedans… Mais les options (de la valeur de revente aux forfaits d’entretien) méritent vraiment qu’on s’attarde sur chaque solution. Et sur chaque poste : vaut-il mieux prendre le « package » total ou trouver ailleurs l’assurance ou le forfait pneumatiques qui fera baisser la facture.